Web Gallery of Art | une galerie d’art, des expos de peinture, dessin, sculpture, ?

Lyn’S

mardi 17 avril 2012, par Webmaster

Depuis quelques années, la jeune plasticienne parisienne Lyn’S a conçu un codex de sensations m ?lées de souvenances ? travers ses compositions plastiques.

Depuis quelques années, la jeune plasticienne parisienne Lyn’S a conçu un codex de sensations mêlées de souvenances à travers ses compositions plastiques. Empreintes de culture mass-médiatique aux allures de quotidien urbain, dans laquelle évoluent chaque jour les « citoyens » de nos sociétés modernes, les toiles de Lyn’S exposent, illustrent, et proposent une version du monde qu’elle recrée comme un puzzle cubiste émotionnel, où chaque élément possède une cohérence et un impact sensitif intime. De Paris à Tokyo, en passant par New-York, elle évoque les pères de la culture pop-rock, les icônes glamour des années 50, prône les images cinématographiques cultes des générations post seventies, les mangas japonais des années 80, les héros de Comics, et les éléments graphiques qui s’y greffent, comme autant de symboles d’un monde contemporain aux influences multi culturelles, défiant les frontières, et apposant leur sigle universaliste : celui d’une dimension culturelle iconique interactive, foisonnante et prolixe, de flash publicitaires aux ondes subliminales, et d’informations à corréler, à associer, à trier et à réinvestir sous forme allégorique, par le jeu de l’imaginaire et de l’inconscient émergeant. Ainsi, la jeune femme rend hommage, du geste assuré de sa palette pulpeuse, à la dialectique photographique qu’elle lie à la peinture. Elle transcrit alors sur le support vierge un univers narratif infini, chargé de symbolisme figuratif, dont le relief vibre comme un cœur au souffle exalté du sourire de l’existence, et brille comme une pupille éthérée sur un monde fertilisé d’esthétisme, de diversités nourrissantes, et de correspondances inspirées qui abreuvent l’artiste.

Percevant les vibrations musicales des objets dans la ligne qu’ils adoptent ou incarnent, l’esprit de Lyn’S pianote à travers les bruits qui surgissent comme des rumeurs pour en extraire l’harmonique et la transposer dans sa palette lumineuse. La ville lui suscite aussitôt des histoires oniriques composant la matière stratifiée de ses toiles.

Parfois, le jeu pictural des muses lui murmure le désir de déjouer l’œil du public à la manière des anciens illusionnistes, tel un « trompeur d’œil » hyperréaliste, et là où est décelé un « collage », se cache en réalité une peinture subtile, apprêtée d’effets esthétiques vernis, laqués, râpeux, lisses, et fardés de la volupté des divas d’opéra, à la manière des stars américaines des années 50.

Virginie Gauthier, critique d’art

« Et le Rabbin passe… » titre sa dernière série réalisée, et se présente comme une « légende personnelle » dans le « journal intime pictural » de Lyn’S. Cette légende est celle d’un homme de foi érudit et imperturbable, dont le pas et la respiration paraissent entièrement accordés à son éthique de vie. Dans la Cité moderne et bruyante, le monde rugit, les klaxons vocifèrent, les travailleurs s’activent ; et l’existence en perpétuel mouvement semble combattre le Temps ; soupçonnant néanmoins que c’est peine perdue, puisque Chronos se rit des mesures humaines, tout en dominant leurs mécanismes. Ici, les tonalités, formes et glyphes évoluent sur la voie du « spirituel » et du religieux, en faisant résonner à ces deux termes toute la force vibratoire de leur étymologie première. La construction graphique ouvre ainsi son cœur sur la symbolique architectonique, toujours plus haute, toujours plus grande, visant les pinacles et les portes des nues, à travers laquelle s’engouffre une foi indéfectible en l’humain et un absolu de Vérité incandescente, transmis par le verbe à ses ébauches sur les tablettes de l’Ancien Testament. Cette série convoite l’homme dans son identité universelle et son essence métaphysique, par delà les limites de la langue, de la culture et de la couleur, tel un geste calligraphique portant le souffle de l’univers, immanent à chaque organisme, en diadème. Virginie Gauthier, Critique d’art 2012

Voir en ligne : Lyn’S

Portfolio

lyns grace kelly ny lips tableau_ONly_Miracle toile_Freedom_on_the_way toile_Rabbi-open_24 27
SPIP | squelette | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0