Corinne Misiri

Peintre éclectique de la figure humaine, jeu graphique et pictural entre traits et zones colorées,créations spontanées et ludiques, l’émotion ressentie devant la feuille blanche au moment de l’acte, donne le ton de l’expression.

Suite à cette drôle de rencontre avec le docteur Jean Marc Boulon qui me conduit à l’atelier, j’adhère à l’association d’art thérapie Valétudo de la Maison de Santé Saint Paul à Saint Rémy de Provence en septembre 99, c’est ici que commence ma relation quotidienne à la peinture... Là où Vincent Van Gogh du 8 mai1889 au 16 mai 1890, hospitalisé, réalisa plus de 150 tableaux, parmi les plus célèbres et les plus chers au monde.

Nommée, artiste intervenante de cet atelier un an après, de janvier 2001 à 2005 (gestion, animation et accompagnement au soin, stimulation à l’ ”expression création”, suivi, évaluation, et mise en exposition vente des réalisations), c’est près de 500 peintures, acrylique sur papier, format raisin que je réalise dans cette période, ”in” et ”off” institution.
Entre travail personnel et énergie collective aux côtés des patientes en psychiatrie, dans l’atelier spacieux et lumineux du Cloître Saint Paul de Mausole, les formes et les couleurs se percutaient aux rythmes des turbulences ou sagesses qui se présentaient à moi, j’étais témoin, régulateur et propulseur... pour elles et avec elles...
La feuille garde trace de ces instants éphémères et de ces vagues d’émotions passagères.

Ce long cheminement presque deux ans après est encore d‘actualité pour moi aujourd’hui et depuis novembre 06, j’habite au cœur de Saint Rémy de Provence, à quelques pas de cet autoportrait de Vincent Van Gogh posé comme une stèle place de la mairie...

« à mon cher vincent, n°.... » porte et condense cette relation intime à la peinture et je me demande : « comment la pensée, partie "invisible" et "non représentée" sur le support, construit la partie visible de l’image...
« l’image qui se donne à voir comme la partie visible d’un iceberg est puissamment portée par ses bas fonds... »

condenser les images vues, télescopées, digérées de toutes les influences picturales dans cet autoportrait de Vincent, faire et défaire, en mettre beaucoup, surcharger de signes, de traits, de zones colorées, faire par force cohabiter l’ensemble, surprendre alors les lignes porteuses, admettre les incertitudes et les exceptions et les faire tenir par un juste déséquilibre ensemble ! "Comme dans un mouvement de danse dans une chorégraphie... tenir en suspension une note dissonante porteuse d’un mouvement" !
il me tient à cœur, le télescopage des images et pensées enfouies car il se révèle à cette occasion par le jeu de connections aléatoires et non maîtrisées de nouvelles vues, d’un temps et d’un mouvement... dit contemporain ?

visite sur rendez-vous
 comisiri@aol.com
 06 17 08 31 86
 à Saint Rémy de Provence